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• 1823; lat. primas, atis « qui est au premier rang »1 ♦ Zool. Animal de l'ordre des mammifères placentaires, à dentition complète et à main préhensile. L'ordre des primates (lémuriens, tarsiens, simiens; hominiens).2 ♦ Fam. Personne grossière, inintelligente (comparée à un singe).primaten. m.d1./d ZOOL Les primates: ordre de mammifères placentaires dont les extrémités des membres portent cinq doigts, terminés par des ongles.— Sing. Un primate.d2./d Fam. Homme grossier.Encycl. Les primates sont les animaux les plus évolués: leur cerveau comporte de nombreuses circonvolutions. Les primates se divisent en deux sous-ordres: les prosimiens (toupayes, tarsiens et lémuriens) et les anthropoïdes (singes et hominiens).⇒PRIMATE, subst. masc.ZOOLOGIEA. —Au plur. Ordre de Mammifères plantigrades, au cerveau très développé, dont le pouce est toujours opposable, comprenant les Lémuriens, les Tarsiens, les Simiens et les Hominiens. Entre l'homme et les autres Primates, la distance est physiologiquement bien faible (L. MÉNARD, Rêv. païen, 1876, p.114). S'il n'y a pas eu de fécondation de l'oocyte, ni par suite de nidation de l'embryon, le corps jaune se résorbe au bout de peu de jours et la muqueuse utérine hypertrophiée s'effondre, ce qui, chez les Primates et chez la femme, se manifeste par l'hémorragie menstruelle (CAULLERY, Embryol., 1942, p.99). Comme le dit H.-V. Vallois: «Tout s'accorde à montrer que l'ensemble de l'humanité dérive d'un petit groupe primitif qui s'est différencié à l'époque tertiaire aux dépens des Primates très évolués» (Hist. sc., 1957, p.1430).B. —1. Au sing. Animal appartenant à cet ordre. Et voilà devant nous, simultanément, avec la vraie définition du Primate, la réponse au problème qui nous avait conduit à regarder les Primates: «Après les Mammifères, à la fin du Tertiaire, où va bien pouvoir continuer la Vie?» (TEILHARD DE CH., Phénom. hum., 1955, p.174).— Empl. adj. Quand la femelle primate allaite, elle ne s'éloigne pas de son petit lorsqu'il est mort. En général, on interprète ce comportement comme un débordement de l'instinct maternel (J. VUILLEMIN, Essai signif. mort, 1949, p.5).2. P. anal., fam. Personne fruste, grossière ou d'une extrême simplicité. Madame Bergeret et M. Roux étaient aussi indignes de louange ou de blâme qu'un couple de chimpanzés. Il avait l'esprit trop ferme pour se dissimuler cependant l'étroite parenté qui le rattachait à ces deux primates (A. FRANCE, Mannequin, 1897, p.161). Ram avait perdu sa bonne humeur. Sa douceur constante d'homme fort faisait place, par instants, à une violence de primate (MORAND, Champions du monde, 1930, p.110). Les deux autres [condamnés] (...) Slobowski, une brute cupide, une espèce de primate velu; le Tatoué, une gouape pourrie de vices (GENEVOIX, Assassin, 1948, p.252).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. Au plur. ds LITTRÉ, ROB. Lar. Lang. fr., au sing. Étymol. et Hist. 1793 les primats (VANDERSTEGEN DE PUTTE, Trad. LINNÉ, Système de la nature, p.32 ds QUEM. DDL t.12); 1823 plur. primates (BORY DE SAINT-VINCENT in COURTIN, Encycl. mod., I, p.427, ibid., t.15). Empr. au lat. sav. de Linné primates, plur. de primas (v. primat1) qu'il utilisa pour désigner un ordre de mammifères supérieurs comprenant l'homme, les singes, les lémuriens et les chauves-souris. Fréq. abs. littér.:31. Bbg. QUEM. DDL t.15.
primate [pʀimat] n. m.ÉTYM. 1823; au plur., 1793, les primates, trad. de Linné, in D. D. L.; lat. primas, -atis « qui est au premier rang », employé dans ce sens par Linné.❖1 Zool. Animal de l'ordre des mammifères placentaires, à dentition complète et à main préhensile. || Un Primate (ou un primate). || L'ordre des Primates. ⇒ Lémuriens, tarsiens, simiens; hominiens; anthropoïde.1 Dans la classe des Mammifères, il (l'homme) appartient à l'ordre des Primates, dont le nom témoigne la prééminence organique, et qui comprend les animaux comme lui plantigrades, possédant cinq doigts et cinq orteils, trois sortes de dents, deux mamelles pectorales, et des hémisphères cérébraux bien développés.Jean Rostand, l'Homme, I.2 Quand on a beaucoup médité sur l'homme, par métier ou par vocation, il arrive qu'on éprouve de la nostalgie pour les primates. Ils n'ont pas, eux, d'arrière-pensées.Camus, la Chute, p. 9.3 À l'inverse des Rongeurs qui, de manière presque exclusive, saisissent ou palpent d'abord par préhension labio-dentaire, les Primates font intervenir d'abord la main. Cette inversion du rapport main-face pour une série d'actes qui ne sont pas foncièrement différents de ceux qu'effectuent les Rongeurs à main préhensive suffit à isoler les Primates du reste des Mammifères; elle amorce les voies du comportement opératoire de l'homme.A. Leroi-Gourhan, le Geste et la Parole, t. II, p. 38.4 (…) l'Oréopithèque fournit le témoignage, au milieu de l'ère tertiaire, d'un primate à face assez courte et pourvu de longs bras qui assuraient peut-être une station debout transitoire.A. Leroi-Gourhan, le Geste et la Parole, t. II, p. 93.2 Fam. Homme grossier, brutal, inintelligent (comparé à un singe). ⇒ Gorille. || Ce type est une brute, un vrai primate.❖COMP. Primatologie, primatologue.
Encyclopédie Universelle. 2012.